Le magazine Pour la Science publie dans son numéro de mars une étude sur les perspectives démographiques de l’Afrique. La croissance de la population nous explique Robert Engelman, y est trois fois plus rapide que dans le reste du monde. Ce qui mécaniquement aboutit à des trajectoires en fin de siècle comprises entre 3 et 6,1 milliards d’habitants sur ce continent. Le statut des femmes est au cœur de l’analyse – et des solutions – pour limiter comme partout ailleurs une expansion qui pourrait dangereusement compromettre l’évolution de ce continent.
L’ONU a révisé à la hausse ses prévisions démographiques de la planète, uniquement du fait de l’évolution de l’Afrique. Ce continent doit donc être au cœur des préoccupations pour éviter les scénarios catastrophes qui pourraient survenir, notamment en matière de santé – de grandes pandémies de type Ebola ne sont pas à exclure – ou d’émigration : à ce jour « 37% des jeunes adultes d’Afrique subsaharienne déclarent vouloir émigrer vers un autre pays, essentiellement en raison du manque d’emplois » précise l’étude.
Dans la théorie du stock froid, nos mettons en avant la consolidation de la croissance par l’autonomie énergétique et la création de stocks alimentaires frais au plus près des habitants. C’est à notre sens l’un des moyens possibles de fixer la population pour éviter des mouvements massifs vers les mégalopoles comme Lagos qui pourrait passer à 40 millions d’habitants en 2100 ou encore Kinshasa qui évoluerait de 8 millions d’habitants aujourd’hui à 31 millions.
L’idée la plus fréquente lorsqu’il s’agit de parler de sociétés primitives est de catégoriser les « chasseurs -cueilleurs » comme ayant précédé les agro-pasteurs. Cette approche historique qui a le mérite d’être simple mais fausse, s’accompagne d’une description de ces sociétés qui ne l’est pas moins. Les chasseurs-cueilleurs auraient vécu sans inégalité alors que l’agriculture aurait semé les premiers troubles avec l’apparition de la propriété et son corollaire l’appropriation d’une plus value si chère aux analyses marxistes.
Le petit entrepreneur vit une continuité dans son activité jusqu’à l’accès au marché. La vente est la phase finale de son activité de producteur.
Des travaux historiques nous donnent régulièrement une image « lisse » de la croissance économique à travers les siècles. Toutes les recherches aboutissent globalement aux mêmes réflexions : la croissance a peu varié au cours des millénaires avant de frémir quelque peu avant le décollage, souvent fixé autour du milieu du XIXe siècle.